TUF Nations : Troisième blog de Kennedy

Mes chers collègues, amis, connaissances et parents,

À présent, vous avez pris connaissance des accusations qu'a portées contre moi le méprisable M. Michelangelo Bisping, le compte du comté d'Orange… Californie, dans une éloquente dissertation publiée sur QC.UFC.COM. Il est manifestement évident que ces mots ne peuvent qu'avoir été écrits par Sir Bisping, puisque nous le savons tous, il a déjà maintes fois fait démonstration de son grandiose et remarquable vocabulaire et langage articulé.

Ceux qui ont eu le courage de parcourir ses archives Twitter au fil des années ont constaté qu'il est un évident archétype d'un grand maître de la langue anglaise. Ça décale certes toutefois de l'image de primitif cockney qu'il projette sur la place publique.

Le roi Bisping nous brasse peut-être le même sempiternel discours dans cet article, mais ça nous rappelle qu'en dépit de sa simplicité d'esprit habituelle, il peut néanmoins faire preuve d'un charme presque shakespearien une fois à l'abri des regards indiscrets. Je n'ai absolument aucun doute qu'il, Seigneur Bisping, est l'unique auteur de cette prose – tout comme je suis certain que tout le monde croit que je, Timothy Becifius Kennedy VIII, suis le seul homme derrière cette réplique.

Mon coeur battant la chamade à l'anticipation de cet affrontement entre grands esprits, j'accepte humblement, avec une joie manifeste, votre invitation à vous affronter dans le creuset de la répartie. Nous avons manifestement tous deux les griffes acérées et sommes impitoyables donc notre duel sera assur;ment être sanglant. Dieu seul sait si nous serons en mesure de faire honneur à la guerre de mots que nous nous sommes livrés sur la Twittosphère, sans jamais avoir rompu avec les règles de base de ce que nos amis en España appelleraient l'"Inglés" [anglais].

Mais le temps n'est ni aux accolades ou louanges, je dois vous demander, pour le bien de mon âme juste et errante, avez-vous vraiment mordu votre pouce à mon endroit, monsieur? Vos intentions n'étaient-elles pas de me provoquer, moi ainsi que mon humble équipe? Ou n'essayiez-vous pas plutôt, Seigneur Bisping, de jouer avec mon humeur afin de promouvoir notre duel à venir? Oompa Loompa, monsieur? Voilà une vile insulte que je ne suis pas prêt d'oublier de sitôt.

Lorsque vous m'avez cloué au pilori sur Yahoo!, vous avez dit "pour être honnête, je ne pourrais être plus indifférent à ce qu'il a à dire.”

J'ai trouvé votre affirmation on ne peut plus mensongère, parmi toutes les autres de votre harangue de 1 100 mots. Je vous trouve, messire, idiot, loufoque, oserais-je dire présomptueux et vaniteux, et je suis fatiguée de votre logique à deux sous.

[…]

Votre insulte la plus troublante était peur être, toujours dans l'article Yahoo! que vous avez si évidemment écrit vous-même : “ S'il avait voyagé dans d'autres pays pour d'autres raisons que de tirer sur des gens, il aurait appris qu'il y a tout un monde rempli de personnes différentes issues de cultures uniques avec différents modes de vie …”

Est-ce que mes yeux ont fait défaut ou était-ce – tel que je le crois - un affront direct à tous les membres de l'ISAF— dont les Américains, les Australiens, les Canadiens et les Britanniques?
Pourtant, ces braves hommes et femmes des pays précédemment cités (ainsi que plusieurs autres) ont mis leur vie en jeu pour les autres, leur peuple, afin de participer aux efforts de reconstruction des pays qui ont si longtemps été déchirés par la dictature, la famine et la guerre. Ces “tireurs”, comme vous les avez appelés, sont des individus, chacun avec leur histoire unique, leurs expériences, leurs chagrins et leurs triomphes. Empereur Bisping, avez-vous vraiment été si prompt à dénigrer notre service afin de satisfaire votre irrésistible envie de répondre à une malheureuse petite insulte? C'est vraiment bas, et ce même considérant vos maigres capacités intellectuelles et votre tempérament bouillonnant. Il n'y a pas plus noble profession que celle qui demande de prendre les armes et je vous garantis avec une quasi-certitude qu'un grand nombre de militaires britanniques me voient davantage comme leur frère que vous. Et je partage très certainement cet amour pour eux.

J'ai été honoré d'avoir la possibilité d'affronter d'aussi talentueux adversaires à l'UFC et à Strikeforce et ce fut l'un des plus grands plaisirs que j'ai eu dans ma vie - un plaisir pour lequel je serai éternellement reconnaissant. Mais contrairement à vous, je comprends qu'il y a tout un monde encore plus dur à l'extérieur de la cage et je suis persuadé que ceux qui ont eu des expériences de vie similaires aux miennes (peu importe leur nationalité) seront d'accord avec moi sur ce point. Je ne prends jamais rien pour acquis, ce qui prouve que vous avez tout faux, espèce de vulgaire hooligan inarticulé. Excusez-moi pour mon français, mais "Va dont te faire enculer!"

Votre langage hargneux me blesse profondément et me pousse à réévaluer l'ampleur de l'enfer de mon existence. J'ai tracé ma voie à travers cet abime darwinien que nous appelons la vie et je crains de n'avoir d'autre choix que celui de tout donner lors de notre duel. Je vais essayer… que dis-je… je ferai de mon mieux afin de vous montrer que je suis le combattant le plus malin dans la cage pour faire contrepoids au fait que mes facultés verbales ont possiblement été surclassées par les vôtres.

En vous souhaitant une excellente journée monseigneur,

Timothy Maximus Aurelius Titus Kennedy VIII, Esquire